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pensées de tout mon pays. » Cela dit, la chaloupe tira un coup de pierrier et le fort répondit d’un coup de canon.

Ce ne fut alors que réjouissances et festins, jusqu’à l’arrivée du gouverneur de Montmagny. Celui-ci voulut sceller le traité de paix par une somptueuse cérémonie qui eut lieu dans la cour du fort où l’on avait étendu de grandes voiles contre l’ardeur du soleil.

D’un côté était le gouverneur accompagné de sa suite et du père Vimont. Les Iroquois étaient assis à ses pieds sur une grande écorce de pruche. En face du trône de M. de Montmagny se tenaient les sauvages alliés. Les deux côtés du carré étaient fermés par les Français et quelques Hurons.

L’audience étant ouverte, le chef de la députation, qui était d’une haute stature, se leva et regardant le soleil et tournant les yeux sur l’assemblée, prit un collier de porcelaine dans sa main et commença sa harangue d’une voix forte :

« Ononthio prête l’oreille, je suis la bouche de tout mon pays, tu écoutes tous les Iroquois