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Page:Stahl - Maroussia, 1878.djvu/66

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MAROUSSIA

rencontraient ni portes ni fenêtres. Les quatre murs étaient lisses partout. Découragée, elle allait s’en retourner, quand, tout à coup, à droite de la petite porte d’entrée, sa main heurta contre une petite tablette sur laquelle elle trouva une lanterne et tout ce qu’il fallait pour l’allumer ; tu penses bien que vite elle l’alluma, mais sa lanterne ne lui fit pas découvrir d’autre issue à la chambre. Toutefois elle s’obstina : « Cette chambre unie n’est pas un but ; elle est pour conduire quelque part. Elle doit cacher un passage. Je ne sortirai pas sans l’avoir trouvé. »

— C’était une entêtée, dit l’envoyé.

— Oh ! non ; mais que veux-tu, quelque chose la poussait, elle avait son idée ! Elle se disait bien : « Mon mari peut arriver, et, s’il arrive, qui sait s’il ne trouvera pas à redire à ma curiosité ? » mais, tout de même, elle continua ses recherches.

— Vive la persévérance féminine ! fit l’envoyé, qui suivait le récit de Maroussia avec beaucoup d’intérêt.

— Elle tourna dans la chambre tant et tant, que, à la fin, elle heurta du pied un anneau de fer…

« Elle approcha sa lanterne : c’était une trappe dans le parquet.

« Il lui sembla que de la vie elle n’avait été si contente.

« La trappe était bien lourde pour elle ; mais, quand on veut bien une chose, on arrive presque