Aller au contenu

Page:Yver - Princesses de Science.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
114
princesses de science

On eût dit que pour se lever de table elle ramassait toutes ses forces ; il y eut dans sa personne une lassitude et un effort pitoyables, dans ses yeux sombres, une immense mélancolie. Mais elle se vainquit, secoua sa jupe d’où tombèrent les miettes, salua Pautel froidement, et il la vit partir de son allure dansante, dans son étroite jaquette noire et sa jupe à raies rouges… Et il aurait voulu un coin obscur, un jardin retiré, un désert, pour dégonfler son cœur, pour laisser aller les larmes dont il étouffait, larmes de tristesse, de pitié et d’amour, car il était sûr maintenant de l’aimer toujours, et il répétait entre ses dents :

— Oh ! la brave petite fille !… la brave petite !…