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Page:Yver - Princesses de Science.djvu/385

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III

Il y eut cependant chez Thérèse un grand désarroi moral. L’énergie dont elle était si riche et que son acte inutilisait soudain ne pouvait tarir tout d’un coup. Ce jour-là, le lendemain et le jour suivant, elle fit encore quelques visites indispensables dans sa clientèle. Certaines malades ne pouvaient être quittées inopinément ; certains traitements ne pouvaient être interrompus. À d’autres clientes elle écrivit sa détermination. Ses domestiques eurent l’ordre de renvoyer les personnes venues pour la consultation. Elle allégua pour prétexte l’état de sa santé. Seul Fernand ne sut rien, ne s’aperçut de rien. Elle guettait un moment favorable pour lui apprendre ce qu’elle accomplissait par amour. Mais Fernand lui semblait distrait, étrange, lointain ; il vivait dans une sorte de songe. Elle l’observait