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Page:Yver - Princesses de Science.djvu/59

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III

Thérèse Herlinge résolut de se rendre à l’enterrement de madame Guéméné pour donner à Fernand une preuve de sa persistante amitié. Il lui paraissait qu’une personne de sa sorte devait mettre ses amitiés au-dessus de banales histoires de passion, et qu’elle ne pouvait point rompre avec un camarade pour le seul fait de lui avoir refusé sa main. — À son insu, ce camarade lui devenait, il est vrai, singulièrement sympathique, et il lui arrivait aujourd’hui de songer à lui plus souvent qu’autrefois.

Pourtant cette idylle ébauchée lui avait apporté si peu de bonheur qu’elle eût préféré ne l’avoir pas connue. Pour la première fois, elle éprouvait un trouble en ses pensées. C’était une inquiétude qui la prenait parfois d’avoir imprudemment